
© LE SAVOIR ... FER Glossaire du H.F. 5
© LE SAVOIR ... FER Glossaire du H.F. 5è
me ´dition - J. C.
site: http://savoir.fer.free.fr/
Fondants a été fixée à 1.300 kg/m
3
par com-
paraison avec un Minerai de PONTARLIER en
1820 (-voir [30] I/1971), qui rendait 29,5 %
de Fonte et pesait 1.340 kg au m
3
; le Minerai
de H
te
-Marne rendant plutôt moins (25 %) de-
vait être moins Riche en Fer, donc un peu
moins lourd. Le volume de Minerai et Fon-
dants d'une Charge est donc: 285 kg/1.300 kg/
m
3
= 0,22 m
3
.
- Le volume total d'une Charge s'établissait
alors à : 0,52 m
3
+ 0,22 m
3
= 0,74 m
3
, dont
70 % en Charbon de bois, et 30 % en Minerai
et Fondant (par comparaison, dans le H.F.
moderne, il y a, en volume, moins de 40 % de
Combustible). Le H.F. contenait donc: 18,16
m
3
/0,74 m
3
= environ 24 Charges.
• L’évolution des Charges ...
. Les Charges présentes, à un moment donné,
dans le Fourneau (-voir la fig., in [4971]) ont
pu être dessinées à partir de ces données. Le
fait que le Nez de la Tuyère se trouvait assez
proche de l'axe du Fourneau a conduit à envi-
sager un appel des Charges très central, d'où
la forme des différentes Couches de Charbon
de bois et de Minerai. Il se trouve qu'il y a
une certaine ressemblance avec la forme des
Couches présentes dans le Fourneau moder-
ne; c'est bien entendu fortuit.
• La Production ...
. La Production est de 2 Tf/j, vraisemblable à
l'époque pour un H.F. Soufflé au Vent froid;
pour un rendement de 25 %, on fabriquait
285*0,25 = 71,25 kg de Fonte par Charge; il
fallait donc faire, par jour : 2.000/71,25 = 28
Charges.
- Consommation de Minerai et Fondants:
28*285 = 7.940 kg/j; Rendement (2.000/
7.940)*100 = 25,2 %.
- Consommation de Charbon de bois:
28*115 = 3.220 kg de Charbon de bois. Mise
au mille : 3.220/2 = 1.610 kg.
- Vent: Il fallait environ 4.000 m
3
de Vent
froid par tonne de Charbon de bois, soit par
jour 3,22*4.000 = 12.880 m
3
de Vent ou envi-
ron 540 m
3
/h.
• Les températures ...
. Il est intéressant de noter quelques tempéra-
tures sur un tel schéma, mais on rentre là,
faute de données précises, dans un exercice
périlleux: les valeurs indiquées sont donc des
ordres de grandeur, et rien de plus.
- La température indiquée de début de la
fusion (1.100 °C) est fixée par la nature de la
Gangue, très acide. La position et la forme de
la ligne de début de fusion sont plus discuta-
bles; elles dépendent en effet des flux locaux
de Gaz, dont on peut estimer vaguement l'im-
portance à partir de la forme des Couches de
Minerai.
- La fourchette indiquée pour la tempéra-
ture du Gueulard (200 à 250 °C) a été déter-
minée d'après la Marche d'un Fourneau d'EI-
SENERZ au Charbon de bois, dans [1164]
p.89, où l'on avait mesuré 340 °C à 2 m sous
le Niveau des Charges.
- Pour ce qui concerne la température au
Nez de la Tuyère ou Température de flamme,
on a d'abord appliqué la formule approchée
de l'IRSID, et qui a été établie, bien sûr, pour
un H.F. moderne; avec du Vent froid et avec
10 g d'eau par m
3
de Vent, on obtient T =
1.412 °C; ce serait plutôt un maximum. Par
ailleurs, dans [1164] p.88, pour un Fourneau
au Charbon de bois à HASSELFORS (Suède), on
estimait avoir 1400 °C à 0,8 m au-dessus de
la Tuyère. On s'en est donc tenu à T = 1.400
°C.
- La relation entre la Température de flam-
me et celle du Laitier n'est pas évidente, et, là,
le H.F. moderne ne peut servir d'exemple. On
peut penser qu'à cause de l'étroitesse de l'Ou-
vrage, la température du Laitier était assez
proche de la Température de flamme: on a
proposé ici 1.300 à 1.350 °C; c'est un domai-
ne de température où un Laitier très acide (%
Chaux/% Silice = 0,25 à 0,45, habituel pour
la Marche au Charbon de bois), avec 10 à 15
% d'Alumine est bien liquide.
- La température de la Fonte étant générale-
ment inférieure de 50 °C à celle du Laitier, on
pouvait avoir 1.250 à 1.300 °C, et se trouver
donc bien au-dessus de la température de fu-
sion (1.150 °C).
• Comparaison de deux études ...
— D’une part, celle proposée ci-dessus, si-
gnée M. BURTEAUX.
— D’autre part, l'étude de R. NICOLLE de
Nov. 2011 (réf. biblio [4961]), qui est fondée
sur les résultats de l'expérimentation d'EBEL-
MEN (-voir ce nom) en 1839/1841, au H.F. de
CLERVAL 25340.
.Voici le tableau de comparaison ...
..................................................M. Bx ............R.N.
Hcé (m) ..................................2,96 ............3,00
Hc (m) .................................. 4,60
............5,67
Ht (m) .....................................7,56 ............8,67
Øoé (m) ..................................0,79 ............0,62
Øv (m) ....................................2,18 ............2,12
Øg (m) ....................................0,75 ............0,67
Rt L.F. (%) .............................25,2 ............26,2
M.au M. C. de B (kg) ...........1.610 ..........1.472
T. de F (°C) .......................1.400
(1)
.......1.630
(2)
V./Tf (m3) ............................6.440 ..........4.744
L./Tf (kg) .....................................? ..........1.368
avec ...
M. Bx = valeurs retenues ou obtenues par Maurice
BURTEAUX
R. N. = valeurs retenues ou obtenues par Rémy NI-
COILLE
Ht = Hcé + Hc ...
Hcé = hauteur du fond du creuset au Ventre;
Hc = hauteur de cuve;
Ht = hauteur totale.
Øoé = Diamètre au raccordement de l'ouvrage avec
les étalages;
Øv = diamètre au Ventre;
Øg = diamètre au gueulard.
Rt L.F. = Rendement du lit de fusion
M.au M. C. de B. = Mise au mille de Charbon de
bois
T. de F. = Température de flamme
V./Tf = Vent par Tf
L./Tf = Laitier par Tf
(1)
Vent froid.
(2)
Vent chaud.
HAUT FOURNEAU AU COKE : ¶ H.F.
utilisant le Coke comme Combustible, aux
lieu et place du Charbon de Bois.
-Voir: Haut Fourneau au Bois.
. "En fait, il fallut plus d'un siècle pour que le
Coke détrône l'antique Charbon de Bois dans
notre pays. En effet, en 1819, 50 ans après la
mémorable Coulée de HAYANGE, il n'y avait
encore que deux H.Fx au Coke pour toute la
France. En 1840, notre pays n'en comptait
toujours que 41 sur 462, et il faudra attendre
1867 pour voir enfin le nombre de H.Fx au
Coke l'emporter sur ceux au Charbon de Bois
par 144 contre 142." [125] n°77 -avril 1961,
p.21.
• Les premiers mondiaux & européens et le chauvi-
nisme national ..., selon M. BURTEAUX ...
• COALBROOKDALE (DARBY): 1709, et non
1735 comme on le répète à l'envi par la faute
de PERCY ! C'est le tout premier.
• LE CREUSOT: 1785. C'est le premier sur le
continent.
• GLEIWITZ (H
te
-Silésie): 1796. C'est celui que
les Allemands considèrent certainement
comme le premier sur le continent.
• SERAING: 1823. C'est, peut-être, celui que les
Belges considèrent comme le premier sur le
continent.
HAUT FOURNEAU AU COMBUSTIBLE
VÉGÉTAL : ¶ H.F. dont le Combustible est
soit le Charbon de Bois, soit le Bois vert ou
plus ou moins Torréfié.
. "La Houille arrivant encore à un prix très
élevé en 1853 à St-DIZIER, les H.Fx au Com-
bustible végétal n'y étaient pas encore concur-
rencés par le Coke." [2229] p.143.
HAUT FOURNEAU AU LIGNITE ET AU
COKE : ¶ H.F., où l'on a employé un com-
bustible mixte: le Lignite et le Coke.
. A ZELLTWEG, Autriche, on a obtenu les ré-
sultats suivants, d'après [138] s.7, t.IX -1876,
p.602 ...
........................MTC .......................MLC
CC ...........1.500 kg C ......840 kg L + 900 kg C
CM .......2.000/2.200 kg .......2.000 à 220 kg
QF ..................id. ............................id.
P ......................P ..........................0,75P
MauM .....1.500 kg/Tf .............1.740 kg/Tf
... Marche tout Coke = MTC
... Marche Lignite et Coke = MLC
... Charge combustible = CC
... Charge minerai = CM
... Qualité Fonte = QF sans changement
... Production = P (Prod avec Coke seul)
... Mise au mille = MauM
... d'où l'on déduit le taux de remplacement
1,4 kg de Lignite pour 1 kg de Coke
HAUT FOURNEAU AU MÉLANGE : ¶ Au
19ème s., H.F. qui consommait du Charbon
de Bois et du Coke.
On trouve aussi: H.F. à Mélange.
. À MAIZIÈRES (H
te
-Saône), pour 287 kg de
Minerai, on Enfournait 5,35 hl de Charbon de
Bois et 2,67 hl de Coke, d'après [2224] t.3,
p.592.
HAUT FOURNEAU AU MÉLANGE DE
COKE ET DE HOUILLE : ¶ Au 19ème s.,
H.F. qui consomme à la fois du Coke et de la
Houille crue, d'après [492] p.31.
. Dans le Staffordshire (Grande-Bretagne), un
tel H.F., avec un Rendement de Lit de fusion
de 48 %, avait une mise au mille de "1.250 kg
environ de Combustible -8/9èmes de Coke et
1/9ème de Houille-." [492] p.32.
HAUT FOURNEAU AUTOMATISÉ : ¶ On écrit
vers 1968: "Qu'entend-on par H.F. automatisé ? Dans
un premier stade, il s'agit d'une automatisation et méca-
nisation des ens. secondaires constituant les annexes
du H.F.. Par la suite, c'est le H.F. lui-même qui doit
être entièrement contrôlé et commandé à partir d'un
poste central(*) équipé d'un Calculateur électronique."
[1511] p.302 ... (*) La seule centralisation des contrô-
les et des commandes ne suffit pas à définir une auto-
matisation. Strictement, l'automatisation apparaît
quand le système fonctionne en boucle fermée: les cap-
teurs envoient des informations, le cerveau électroni-
que les étudie, prend une décision et envoie des ins-
tructions aux régulateurs, complète M. BURTEAUX.
HAUT FOURNEAU AUTONOME : ¶ Exp.
inhabituelle employée à la place de H.F. Au-
toportant.
. “Méthodes de principe de Construction de
H.Fx ---. ‘H.F. autonome’ avec équipement
interne complet.” [5307] lég. d’une fig..
HAUT FOURNEAU AUTOPORTANT : ¶
Le H.F. est dit autoportant lorqu'il n'a qu'une
seule surface d'appui, celle sur laquelle repose
la Tôle de fond, à la base du Sous-Creuset;
toute la masse du H.F. proprement dit, y com-
pris le Gueulard, y est reportée.
. Pour le H.F. moderne
(1)
, ce principe n'a pu
s'appliquer qu'à partir du moment où le H.F.
était entièrement blindé. Pour les premiers
H.Fx Autoportants, on a souvent gardé la Ma-
râtre pour supporter le Briquetage de la Cuve;
la Marâtre était alors soutenue par des gous-
sets verticaux soudés aux Étalages (cas des
H.Fx 2 et 3 de SENELLE dans les années
1950). Mais dès le début pour certains (H.F.
de BOCHUMER VEREIN, début des années
1940), et pour tous à la fin du 20ème s., la
Marâtre a été supprimée, et du Creuset au
Gueulard, le Profil du Blindage est sensible-
ment le même que celui de l'intrados du Gar-
nissage Réfractaire (H.F. 2 et 3 de DENAIN,
années 1950; H.F.4 de DUNKERQUE 1973). Le
H.F. autoportant est habituellement entouré
d'une Tour carrée qui porte la Circulaire, les
Tuyauteries de Refroidissement, les Passerel-
les de visites, les Sorties de Gaz et le Monte-
Charge; cette Tour est parfois conçue pour
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